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Un guide pour les accompagnant.e.s

Introduction :

Lorsque l’on est confronté.e à une personne en souffrance, il peut être difficile de trouver sa place. Pour les accompagnant.e.s, la posture à prendre face à l’autre est un défi, notamment dans les cas de personnes qui sont touchées par des difficultés liées à la santé mentale. En effet, on ne veut pas blesser l’autre, être maladroit ou même empirer la situation. On cherche à l’aider de la meilleure façon possible mais on ne sait pas vraiment comment faire.

Bienveillance et empathie :

Tout d’abord, il est important de noter que la bonne volonté sera souvent perçue par la personne. Certes, cette dernière est en souffrance, mais cela ne l’empêche pas de ressentir lorsque la démarche de ses proches est pleine de bonnes intentions. Ainsi, la bienveillance est absolument nécessaire face à quelqu’un qui est confronté à ce type de problématique. Cette approche permet d’instaurer un lien de confiance. La relation va donc être sécuritaire pour la personne touchée. Cela l’invitera à parler de sa situation et lui donnera la possibilité de se confier.

Conseil : La bienveillance est la clé pour établir un lien de confiance durable.

 

Importance du lien de confiance :

Néanmoins, l’installation d’un climat aussi contenant peut mettre du temps. Il est donc important de laisser à la personne l’espace et le temps pour se sentir à l’aise de discuter des difficultés rencontrées. A ce moment-là, les accompagnant.e.s doivent faire preuve de compréhension et ne peuvent pas se permettre d’être dans le jugement. Cette posture d’écoute est essentielle au lien de confiance. Il est important de réellement chercher à comprendre l’autre et ce qu’il exprime de son vécu pour permettre la mise en place d’une véritable connexion.

 

Compréhension et non-jugement :

Si l’on fait sentir à la personne touchée que ce qu’elle partage est dérangeant, la relation va en pâtir et celle-ci ne pourra plus se confier. En effet, elle peut vivre cela comme une trahison, du rejet ou une honte ; il est fortement possible que la personne touchée se renferme sur elle-même et ait des difficultés à se rouvrir à quelqu’un.

Patience et persévérance :

Dans certains cas de figure, la personne est dans une souffrance telle qu’il lui est impossible de nouer un lien et donc de se confier pour le moment. Elle peut donc refuser et rejeter votre aide pendant un certain temps. Dans ces situations, il est essentiel d’essayer de faire preuve de patience et d’empathie. Cela peut être difficile à accepter et à faire puisque l’on cherche absolument à aider. Mais, il est important de faire de son mieux et de ne pas culpabiliser lorsque notre posture n’est pas parfaitement adéquate.

L’accompagnement est un processus qui peut être long puisque le psychisme humain a besoin de temps pour comprendre qu’il est possible de modifier ses mécanismes ancrés. Pour l’appareil psychique, sortir de sa zone de confort pour mettre en place des changements est effrayant et angoissant. Il est donc nécessaire de se sentir suffisamment en sécurité pour que cela soit possible.

Pour aider au mieux une personne souffrant du syndrome de Diogène, mettre en place une véritable communication est essentiel. Néanmoins, cela peut s’avérer plus difficile dans certaines situations que dans d’autres. Si vous ne parvenez pas à créer ce lien, il peut être intéressant de vous tourner vers des professionnel.le.s. En effet, faire appel à quelqu’un qui a été formé à l’accompagnement des personnes en souffrance est nécessaire dans la majorité des cas.

Il est parfois plus facile de se confier à quelqu’un qui ne nous connaît pas puisque l’on se sent moins jugé et on a moins peur de décevoir. De plus, cela permet à l’entourage d’être davantage disponible pendant que les professionnel.le.s prennent le relais. Ainsi, la relation avec les proches est soutenante et n’est pas entachée par des conflits. C’est pourquoi, il est essentiel de proposer à la personne touchée par le syndrome de Diogène d’être aidée et accompagnée dans son chemin vers une vie plus sereine.


Conclusion :

Pour conclure, les clés pour soutenir au mieux une personne en souffrance, notamment touchée par un syndrome de Diogène, sont la bienveillance, le respect de son rythme, la communication et la proposition d’un accompagnement par des professionnel.le.s. Chaque parcours est différent puisque tous les êtres humains sont singuliers. Néanmoins, ces éléments sont importants dans chaque situation pour mettre en place un accompagnement efficace.